Le dernier round de négociation sur la réforme de la PAC a commencé hier soir à Luxembourg. La PAC pour Jeunes Agriculteurs (JA), rappelons-le, c’est une politique européenne commune qui doit reconnaître le travail des hommes et des femmes sur tous les territoires avant les hectares ; c’est une politique qui doit soutenir la création de valeur et non accompagner sa destruction par des mesures pansements ; c’est une politique qui doit sécuriser et accompagner les agriculteurs face à la mondialisation et non pas les opposer ; enfin, c’est une politique qui doit tracer les pistes pour l’avenir en favorisant le renouvellement des générations. Ces grands principes, nos grands décideurs européens devront les avoir en tête pendant ces trois jours.
Aussi, JA adresse un « dernier » message aux différents mandataires des trois institutions :
Au Conseil pour son manque d’ambition concernant le renouvellement des générations, « le top up jeune (majoration des paiements directs du premier pilier pour les jeunes installés depuis moins de 5ans) doit être obligatoire! » Tout comme les mesures « installations » du second pilier et cela pour tous les états membres de l’Union Européenne afin de mettre un frein aux iniquités entre les différents jeunes agriculteurs européens.
A la Commission et à certains ministres, nous demandons qu’ils acceptent un taux de couplage le plus élevé possible. Il s’agit aujourd’hui d’un des seuls leviers permettant, à condition qu’il soit bien utilisé, de mettre en place des politiques économiques stratégiques, notamment pour notre élevage.
Aux trois institutions à la fois, nous leurs demandons d’avancer sur l’OCM unique. Un accord a minima, sans traiter de la régulation des marchés ou en occultant des filières majeures comme le lait, serait une grave erreur. Une PAC qui ne se dote pas d’outils de régulation des marchés, d’observation des volumes, de gestion et d’anticipation de crise, ne sera qu’une PAC « pansement » et vide de sens. Le Parlement qui est allé très loin sur l’OCM unique ou les OCM spécifiques (sucre, vin) ne doit pas baisser sa garde dans les derniers jours de la négociation !